Porte nord reliant la cathédrale au cloître des chanoines : le linteau est un remploi antique 

Du XIIe siècle au début du XVIe siècle la référence au monde animal réel ou fantasmé était permanente chez les artistes-sculpteurs qui, ont œuvré à la décoration de la cathédrale. De plus, à Vienne, les ruines ou vestiges de la ville antique fournissaient de façon permanente des matériaux ou des sculptures qui pouvaient attirer la curiosité des clercs et des bâtisseurs. Tel est le cas de ce linteau en marbre  qui fut placé à la porte fréquentée quotidiennement par les chanoines pour aller à la cathédrale depuis leur cloître. Deux griffons mâles affrontés posent une patte sur un cratère alors qu’aux extrémités latérales deux griffons femelles lèvent une patte sur un candélabre. Le symbolisme païen a été christianisé  : les griffons réunissant les natures "royales" de l’aigle et du lion étaient-ils évocateurs de la souveraineté du Christ ? ou symbolisaient-ils les gardiens du paradis avec ses arbres de vie ? ou bien le cratère sur lequel veille deux des griffons était-il comme une évocation indirecte au calice eucharistique... ?