Vienne, siège d’un évêché (IIIe –XVIIIe siècle)

 

Si les circonstances de la persécution des chrétiens à Lyon au cours de l’été 177 attestent la présence d’une communauté chrétienne à Vienne, dont le diacre Sanctus fait partie des martyrs, il faut attendre la fin du IIIe siècle pour y reconnaître la présence d’un évêque. Après quinze siècles de successions sur le siège épiscopal, la liste des évêques s’interrompt en juillet 1790, au début de la Révolution, lorsque l’Assemblée constituante décide en vertu de la Constitution civile du clergé que l’organisation des diocèses sera calquée sur celle des départements nouvellement créés ; le siège de l’évêché est alors établi à Grenoble, chef-lieu de l’Isère. Ainsi privée de son archevêque la cathédrale devient simple église. La suppression de l’évêché a donc constitué une rupture historique dans l’histoire de Vienne, en gommant plusieurs siècles au cours desquels le siège archiépiscopal avait bénéficié de certains honneurs : en particulier la primatie (primauté) sur les évêchés d’autres provinces ecclésiastiques. Saint-Maurice a récemment (2006) retrouvé officiellement son titre de cathédrale, avec la nouvelle dénomination du diocèse de Grenoble auquel le nom de Vienne des Allobroges est désormais associé. Mais l’édifice est resté propriété de la commune qui a donc en charge son entretien et sa restauration.